Photo: Patrick Woodbury |
Avant même de prendre la route vers le Brésil, Patrick et moi étions conscients que « des surprises » allaient survenir lors de notre voyage au Brésil. Déjà, les premières indications annonçaient des pépins en matière de transport. Le pays de l’Amérique du Sud, bien que le cinquième plus grand pays du monde, n’est pas pour autant efficace à ce chapitre, a-t-on compris. Pas de rails comme l’Europe, autobus de ville douteux et taxi nébuleux qui s’avèrent des attrapes touristes.
Étant donné que les 64 matches de la Coupe du monde sont présentés dans 12 villes, toutes éloignées l’un de l’autre, deux choix s’offraient à nous si nous voulions voyager au Brésil. Soit qu’on favorise les vols domestiques d’une municipalité à l’autre, soit qu’on opte plutôt pour des autocars de luxe pour faire les trajets de cinq à 12 heures...
Et hop ! Mise en garde pour les autobus. Des brigands sévissent régulièrement. Ils les « hijackent » et ils dérobent tous les passagers de leurs biens de valeurs, argent, bidules électroniques, passeport. Ces vols ciblés se produisent surtout dans les villes plus pauvres du nord-est du Brésil, là où les villes de Fortaleza, Recife et Natal accueillent des matches fort intéressants...
Au départ, nous voulions nous y rendre. Mais faute de vols directs, il fallait se rabattre sur ces fameuses cibles roulantes pour malfaiteurs. Normalement, je prends de tels avertissements avec un grain de sel. Force est d’admettre que cette fois, mon sixième sens, cette petite voix qu’on écoute quand nous sommes à l’étranger, criait à tue-tête.
Un communiqué de presse des autorités brésiliennes avertissant aussi les visiteurs de ne pas crier ou de résister « quand » et non « si » un vol allait se produire a un peu refroidi nos ardeurs... La barrière linguistique, même si je comprends un peu le portugais grâce à mes chums de São Miguel, s’avère déjà un obstacle considérable...
« Patrick, peut-être que nous devrions changer notre itinéraire... »
Ainsi, malgré l’attrait des matches alléchants, nous avons donc décidé de changer de cap.
On misera plutôt sur de plus longs séjours dans quatre villes : São Paulo, Rio de Janiero, Salvador et Belo Horizonte. Bref, plus besoin des autocars périlleux !
Forts de cette décision, préparatifs terminés, un premier vol vers Washington nous attendait avant de se rendre au pays de la bossa-nova...
Évidemment, nous ne nous attendions pas que ce trajet nous cause des maux de tête...
- Jean-François Dugas
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